Contrairement aux trains que j’ai pris en Russie, les trains qui m’ont emmenée de la Russie à la Mongolie puis de la Mongolie à la Chine étaient remplis de touristes presque exclusivement. Ça permet de rencontrer des gens très intéressants, mais ça rend l’expérience assez différente, surtout que j’ai fait ces trajets en 2e classe et non en 3e classe (je me demande d’ailleurs si ces trajets sont parfois disponibles en 3e classe…). Dans le train entre Oulan-Bator et Beijing, j’ai partagé une cabine avec une Belge qui m’a parlé de l’excursion de quelques jours qu’elle a fait dans le désert de Gobi. Mon ventre s’est serré d’envie. J’aimerais vraiment revenir en Mongolie, cette fois pour découvrir ses steppes, son désert et ses montagnes…

J’ai aussi partagé la cabine avec une jeune Suisse de 16 ans qui voyage avec ses parents, son frère et sa sœur. Partis de Suisse en train, ils se rendent en Chine dans l’espoir de retourner également en Suisse en train, mais cette fois en passant par les pays d’Asie centrale. Après la route du thé, la route de la soie… Aaaaaaah… Encore une fois, mon cœur se sert d’envie. Visiter les pays d’Asie centrale est un projet que j’aimerais réaliser un jour. Je ne sais pas pourquoi j’ai toujours été intriguée par tous ces pays dont on parle tellement peu chez nous : le Khazakstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan… Et puis pourquoi pas contourner la mer Caspienne et visiter l’Iran, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, la Géorgie… Et puis tant qu’à y être, retourner en Russie, jusqu’à la mer Noire… Ces pays m’intriguent. Toutefois, s’ils ressemblent tous à ce que j’ai vu en Russie et en Mongolie, ce ne sont pas les plus séduisants… Rien à voir avec les cocotiers et les plages d’Haïti!

Bref, discuter avec d’autres voyageurs est très intéressant. Mais l’ambiance est peut-être un peu moins «typique » que dans les trains que j’ai pris en Russie… Quand même, bien qu’il est frustrant de voir la campagne mongole et la campagne chinoise sans réellement y toucher, sans réellement y goûter, il y a tout de même quelque chose d’assez touchant à voir défiler sous ses yeux les paysages si typiques et si différents de la Russie, de la Mongolie et de la Chine. Traverser des paysages aussi contrastants par la terre (plutôt que par les airs), c’est un peu comme faire un mini tour du monde. C’est réaliser à quel point notre planète est contrastée… et semblable à la fois… De la forêt russe, qui se confond à la forêt québécoise, en passant par les villes du désert de Gobi, qui m’ont étrangement rappelé Bamako, au Mali (comme quoi, d’un désert à l’autre, il y a d’étonnantes similarités), jusqu’à la campagne chinoise, qui me rappelle que ce pays dont on parle tant dans les médias, c’est aussi un pays dont l’économie est basée sur l’agriculture… En Chine, je ne m’attendais pas à être accueillie par de nombreuses montagnes escarpées, que notre train a traversé en passant par d’innombrables tunnels. Impressionnant! Après la forêt russe et le désert mongole, la Chine nous réservait une finale grandiose. Me voilà assise dans un train depuis maintenant plus de 24 heures, en train de traverser ce géant qu’est la Chine… et je suis touchée…

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